Petit rappel pour ceux qui n'ont pas suivi: ce pays est dorénavant sans gouvernement depuis j
uin 2007. Pour remettre les choses à leur place, les élections belges ont eu lieu le 10 juin 2007, quasiment en même temps que les législatives françaises. ..

Que s'est-il passé depuis ce temps là? On vous passe le détail des négociations (ou plutôt de l'absence de négociations), la longueur autorisée de ce post n'y suffirait pas. Et puis je me ferais taxer de jacobin français qui simplifie des choses qu'il ne comprend pas et critique sans savoir.
Non, non, ce soir, un hommage plutôt. Aux politiques belges, à leurs conseillers, à Albert II. Hommage à l'inventivité linguistique qui caractérise ce pays en général et cette crise en particulier.
Au commencement était l'informateur. Didier Reynders était son nom. Sa mission (il l'a acceptée): analyser les possibilités de former certaines coalitions au vu des résultats des élections. En l'occurence, le sieur Didier a recommandé une coalition de l'orange bleue, c'est à dire regroupant les libéraux
du nord et du sud, et les chrétiens démocrates du nord et du sud. Au passage, les oranges bleues, c'est un film sur tintin. J'adore ce pays!

Mais bon, la situation est complexe et le Roi désigne un médiateur, l'ancien premier ministre Jean-Luc Dehaene qui est chargé de "déminer" le terrain (la Belgique depuis 1914, c'est plein de bombes...). Le gros Dehaene fait son boulot, mais le 15 juillet, il démissionne, parce que Yves Leterme lui a fait comprendre que il voulait bosser.
Place donc à Yves Leterme, premier ministre pressenti, le plein de voix de préférénces côté flamand (côté wallon on l'aime moins depuis qu'il à mis en cause le QI des francophones). Lui son rôle, c'est d'être formateur, c'est à dire de conduire des négociations entre partis pour former un gouvernement.
Oui mais voila, Leterme n'est pas très diplomate et ses partenaires se fâchent. Du coup il démissionne. Ce coup-ci on nomme Herman van Rompuy, bombardé explorateur des tréfonds de la politique belge. Notez que côté flamand, on l'appelle l'éclaireur" (verkenner). Dans les deux cas, ça vous à un côté nostalgiques du Congo.

L'explorateur explore, arrive à coup de mâchette aux serres royales de Laeken et confie au roi que sans doute on pourrait donner une deuxième chance à Leterme pour formater, pardon former un gouvernement.
Oui mais voila, ça patine toujours aussi sec, donc le Roi demande aux présidents de la Chambre, Herman Van Rompuy, et du Sénat, Armand De Decker de "prendre une initiative" afin "d'entamer un dialogue sur la poursuite de l'élaboration équilibrée des institutions du pays" (en gros empêcher que les partis se tapent dessus). Ceux-ci sont des réconciliateurs. Ils préconisent la création d'une Convention pour régler les problèmes. Pourquoi pas, ça ne mange pas de pain.
Le problème est que tout le monde s'engueule toujours autant et donc le 1er décembre, Yves Leterme démissionne. Depuis il a comparé la radio-télé francophone publique à la radio mille collines de sinistre mémoire. Ca continue dans le trip ex-Congo.
Voila, c'est (presque) clair. Les paris sont ouverts sur le prochain nom. La gagnant à droit à un gouvernement pour Noël.
1 commentaire:
Pour Bruxelles je préconise "balayeur", "éboueur", et "urbanisateur" si ça existe ;)
Enregistrer un commentaire