jeudi 6 décembre 2007

Des files et des trous

Nouvelle incongrue attrapant le regard dans le "20 minutes" du matin, les "files" nocturnes de parents désirant inscrire leurs enfants à l'école.

On n'a pas tout compris, mais apparemment pour inscrire un gosse au lycée en Wallonie, il faut prévoir son siège pliant, son thermos et sa couverture, et passer la nuit dehors, grâce à un décret de la ministre Maria Arena.

C'est expliqué ici sur ce blog mieux renseigné que le nôtre!

On se demande par contre quel décret oblige tout résident de la région de Bruxelles à aller chercher impérativement ses colis sous un pont à Anderlercht. L'unique bureau bruxellois des "Taxi post" rend dérisoire les plaintes du paysan creusois forcé de faire 5 kilomètres pour trouver un bureau de poste. L'habitant du nord de bruxelles lui doit traverser la ville dans les "files" ou emprunter des bus hasardeux pour se rendre "Quai de Biestebroek", et compter sur un autochtone sympathique pour lui indiquer le chemin d'un bureau bien entendu bondé de gens impatients et passablement énervés par les deux ou trois employés la plupart du temps incapables de trouver les paquets ou de faire marcher le terminal bancontact... un colis parti de Bretagne a ainsi mis 10 jours (en prioritaire) à parvenir jusqu'à Bruxelles, et j'ai pu le récupérer après 1H30 de transports aller-retour. Sachant que j'ai un bureau de poste à 5 minutes de chez moi, c'est un peu frustrant.

Voila pour les files. Pour les trous, j'ai un grand regret, ne pas avoir pris tous les jours en photo l'avenue des arts, que je parcours tous les matins depuis 1 an : A Bruxelles, on aime creuser des trous. Les reboucher. En creuser un autre dix mètres plus loin. Et trois semaines plus tard, recreuser la où on a déja creusé. Est-ce une politique novatrice de lutte contre le chômage? Est-ce là la version belge des travaux forcés, à l'image des Daltons broyant des pierres sous la surveillance de Rantanplan? Toujours est-il que vivre et travailler à Bruxelles force à faire de bonnes provisions de cirage: le centre névralgique de la capitale européenne, l'entrée du quartier européen, est généralement un vaste champ de boue. Un coup d'oeil à l'angle de l'avenue des arts et de l'avenue Joseph II vous réjouira : un immeuble a été totalement rasé, et le nouvel immeuble ambitieux qui le remplacera doit être livré... FIN 2008. En cette fin 2007, c'est pour l'instant un joli trou rempli de gravats, sur lequel personne n'a travaillé depuis la destruction de l'immeuble.

Inutile de parler du quartier du midi puisqu'on le fait ici, sur un site qui permet de mieux comprendre pourquoi la première vision du touriste arrivant en Eurostar ou Thalys est un champ de ruine, une mare de pisse et une forêt de papiers gras.

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